91 - LES AMANTS D’UN JOUR (Edith Piaf)

 

Moi j'essuie les verres Au fond du café
J'ai bien trop à faire

Pour pouvoir rêver
Mais dans ce décor

Banal à pleurer
Il me semble encore Les voir arriver...


Ils sont arrivés /Se tenant par la main
L'air émerveillé / De deux chérubins
Portant le soleil / Ils ont demandé
D'une voix tranquille / Un toit pour s'aimer
Au cœur de la ville / Et je me rappelle
Qu'ils ont regardé / D'un air attendri
La chambre d'hôtel / Au papier jauni
Et quand j'ai fermé / La porte sur eux

Y avait tant de soleil / Au fond de leurs yeux
Que ça m'a fait mal, Que ça m'a fait mal...

Moi, j'essuie les verres Au fond du café
J'ai bien trop à faire

Pour pouvoir rêver
Mais dans ce décor

Banal à pleurer
C'est corps contre corps Qu'on les a trouvés...


On les a trouvés / Se tenant par la main
Les yeux fermés / Vers d'autres matins
Remplis de soleil / On les a couchés
Unis et tranquilles / Dans un lit creusé
Au cœur de la ville / Et je me rappelle
Avoir refermé / Dans le petit jour
La chambre d'hôtel / Des amants d'un jour
Mais ils m'ont planté / Tout au fond du cœur
Un goût de leur soleil / Et tant de couleurs
Que ça m'a fait mal,  Que ça m'a fait mal…


Moi j'essuie les verres Au fond du café
J'ai bien trop à faire
Pour pouvoir rêver
Mais dans ce décor
Banal à pleurer
Y a toujours dehors...    ... La chambre à louer...